Où qu’on soit sur Faial ou sur Sao Jorge, on n’a d’yeux que pour Pico et son vénérable volcan tant il accroche les regards. Tantôt la tête dans les nuages, tantôt étincelant sous les rayons du soleil, le volcan Pico semble être une constante qui rythme la vie de tout ceux qui peuvent l’apercevoir.
Jour 1 – arrivée à Madalena
La traversée en ferry entre Faial et Pico est magnifique. Pendant les 45 minutes de voyage, nous avons pu admirer de magnifiques rochers disséminés entre les deux îles ainsi que l’imposant volcan Pico qui grandissait sous nos yeux à mesure que nous nous approchions.
Une fois débarqué, nous avons pris à pied la direction du parque de campismo da Madalena. Nous avons passé l’après-midi à la « plage » de Madalena.
De retour au camping, un couple de campeurs nous a offert sa bonbonne de gaz avant de reprendre l’avion. Alleluia, à nous le retour de petits plats préparés sur un réchaud! On vous renvoie vers notre page conseils pour trouver du gaz.
Jour 2 – Depuis les baleines au sommet du Pico
2.1. A la recherche des cétacés
A notre réveil, nous avions l’impression d’être D-day. Nous avions prévu de passer notre prochaine nuit au sommet d’un volcan tout en passant la matinée sur l’océan à observer des baleines !
Ce jour-là, les baleines étaient un peu timides mais ont fini par pointer le bout de leur nez. C’est à bord d’un Zodiac de 20 places et accompagné d’une guide qui étudiait la biologie marine à l’université, que nous sommes partis observer ces grands mammifères marins.
2.2. Cap sur le sommet du Portugal
Comment bien préparer son ascension ? Nos conseils
- Le nombre de places par plage horaire est limité, il faut réserver l’accès au volcan bien à l’avance.
- Les bâtons de marche sont de précieux alliés ! Les sentiers sont soit couverts de petites pierres volcaniques rondes qui fuient sous les pas ou bien de grandes marches qu’il faut presqu’escalader. Les nôtres viennent du Decathlon de Ponta Delgada.
- Ne lésinez pas sur les litres d’eau à trimballer, il n’y a aucun point de ravitaillement en chemin.
- Les ascensions de nuit (pour être au sommet au lever du soleil) se font obligatoirement avec un guide.
- Si vous comptez passer la nuit au sommet,
- N’hésitez pas à arriver en avance. En fin d’après-midi, il n’y a plus grand-monde sur le volcan et vous pourrez débuter l’ascension plus tôt pour être sûr d’être au sommet pour le coucher du soleil.
- Equipez-vous de vêtement très chauds car la nuit, quand le vent se lève, ça caille !
- N’oubliez pas votre lampe frontale, imposé pour les ascensions de nuit. Vous en aurez besoin après le coucher du soleil et avant le lever du soleil.
- On ne peut pas faire de feu, prévoyez vos repas en conséquence.
De retour à terre après avoir eu la chance d’observer quelqu’un de ces mammifères, nous avons pris un taxi pour la maison de la montagne, lieu de départ de l’ascension. Nous avions choisi de dormir en haut du volcan et avions donc réservé le début de notre ascension à 16h00.
Vêtus de pantalons, équipés de nos bâtons de marche et des balises GPS obligatoires (fournies à la maison de la montagne), nous sommes partis à la chasse aux 48 balises qui jalonnent le chemin jusqu’au le sommet. Si les premières balises sont assez écartées les unes des autres, les suivantes sont au contraire beaucoup plus rapprochées. En effet, lorsque le temps est dégagé, il est très facile de repérer la ou les balises suivantes. Lorsque le temps se gâte, il faut faire plus attention afin de ne pas s’écarter du chemin !
Nous avons commencé l’ascension sous un temps magnifique, à chaque fois que nous nous retournions, nous étions éblouis par le spectacle qui s’offrait devant nous. Autour de la balise 28 nous avons rencontré une randonneuse qui rebroussait chemin, impossible de la motiver à continuer :-(. A l’approche du sommet ce sont toutefois des nuages qui nous attendaient. Cela a compliqué notre ascension car il était plus difficile d’apercevoir les balises.
Après un peu moins de 3 heures d’effort nous avons finalement atteint le premier cratère pour y planter notre tente. Une fois fait, nous avons grimpé pendant 30 minutes pour atteindre le sommet du Piquinho. Depuis ce perchoir escarpé nous nous sommes retrouvés face à un coucher de soleil grandiose. Nous sommes restés ébahis devant ce spectacle durant de longues minutes. C’est dans la pénombre que nous sommes redescendus vers notre tente car la lumière du jour déclinait fortement.

Jour 3 – lever du soleil sur le Piquinho & traversée vers Sao Jorge
La nuit fût rude ! Un vent glacial et piquant s’est acharné sur la tente toute la nuit. A tel point que nos sacs de couchage et les vêtements (gros pulls en laine et vestes coupe-vent) que nous portions n’étaient d’aucune utilité contre cette ennemi invisible. Le semblant de mur de pierre que nous avions érigé la veille n’a servi à rien contre les assauts du vent.
Nous nous sommes levés aux petites heures pour remonter sur le sommet du Piquinho pour admirer le lever de soleil. Depuis quelques temps déjà notre tente était balayée par des lampes de poches des marcheurs faisant l’ascension de nuit. Heureusement, malgré nos cerveaux embrumés par une nuit qui n’en était pas une, nous avons profité d’un magnifique lever du soleil dans une mer de nuages. Les couleurs ainsi que l’évolution du paysage à nos pieds nous laissèrent pantois. Nous sommes restés longtemps à admirer le jour prendre vie.
Nous sommes ensuite redescendus démonter notre tente et nous avons ensuite dévalé le Pico en moins de 2 heures. Sur le parking de la maison de la montagne, nous avons fait du stop afin de retourner à Madalena. Deux voitures et quelques kilomètres à pied plus tard, nous sommes retournés au restaurant du camping de Madalena où nous avions confié le reste de nos affaires pour éviter de les porter.
Nous avons ensuite fait une après-midi de farniente au camping avant de prendre le ferry pour Sao Jorge.
Nous sommes vraiment tristes de ne pas avoir trouvé de voiture sur Pico pour explorer le reste de l’île. A cause de cela nous avons écourté notre séjour sur Pico alors que l’autre côté du mont Pico vaut vraiment la peine d’être découvert. Le stop aux Açores par période de Covid n’était vraiment pas facile, et il y a très peu de bus.

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